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Diesel ou essence : quelles différences ?

Alimentant les moteurs thermiques, le Diesel ou gazole et l’essence ont pour point commun d’être issus du pétrole brut. Mais ces deux carburants sont aussi très différents, en termes de composition, performances, utilisation ou politique fiscale. Zoom sur les différences entre le Diesel et l’essence.

1. Diesel ou essence : une composition chimique différente

L’une des principales différences de ces deux carburants d’origine fossile réside dans leur composition chimique : 

  • L’essence est composée d’un mélange d’hydrocarbures légers constitués de 5 à 11 atomes de carbone et défini par la norme EN 228. 
  • Le Diesel est pour sa part composé d’hydrocarbures plus lourds contenant entre 12 et 25 atomes de carbone, conformément à la norme EN 590.

 

Par ailleurs, ces deux carburants ont des spécifications distinctes : 

  • L’essence est notamment caractérisée par son indice d’octane, qui précise la capacité d’un produit à résister à une inflammation non contrôlée. Plus cette valeur est haute, plus la combustion est optimisée, ce qui accroît la protection moteur et ses performances. Il est par exemple de 95 dans le Sans Plomb 95 E10 ou de 98 dans le Sans Plomb 98.
  • Pour le Diesel, on s’intéresse à l’indice de cétane, qui caractérise la capacité d’un gazole à s’auto-inflammer. Plus cette valeur est haute, plus le délai d’auto-inflammation du produit est court, et meilleurs sont la maîtrise du bruit et de la combustion. La norme EN590 garantit un indice de cétane de minimum 51 sous nos climats. 

2. À chaque type de moteur son carburant

La différence entre l’essence et le gazole est également marquée lors de la combustion du mélange air/carburant du cycle moteur, ainsi que sur leur façon de brûler et donc de produire de l’énergie : 

  • Avec l’essence, le mélange air/carburant est enflammé par une bougie d’allumage. 
  • Le Diesel est quant à lui utilisé dans des moteurs où la compression d’air est très élevée et génère de hautes températures permettant l’auto-allumage du carburant. Il n’y a donc pas de bougies d’allumage dans un moteur diesel. 

Ces différences expliquent pourquoi chaque carburant ne peut être utilisé que dans un type de moteur spécifique et adapté. 

 

3. Essence et Diesel : des performances différentes en fonction de l’usage

 

Le rendement d’un moteur Diesel est meilleur que celui du moteur essence. Au niveau de la consommation de carburant, le Diesel est donc généralement plus économe, même si les moteurs essence ont fait d’importants progrès.

Par ailleurs, le moteur essence est recommandé pour tous ceux qui roulent peu et de préférence en ville. Le moteur est plus adapté à cet usage car il n’a pas besoin d’autant de temps que le moteur Diesel pour monter en température.

4. Malus : les véhicules diesel ou essence sur un pied d’égalité

Pour encourager une mobilité plus durable et l’achat de véhicules plus propres, les pouvoirs publics ont durci la taxe malus qui s’applique aux modèles de tourisme. Le malus CO2 dépend, au gramme près, du niveau d’émission de CO2 du véhicule: de 50 € pour 118 g/km jusqu’à un montant plafonné de 60000 € pour 193 g/km et au-delà. À cela s’ajoute, depuis le 1er janvier 2024, un nouveau malus au poids. Il concerne les véhicules neufs de plus de 1600 kg, contre un seuil fixé à 1800 kg auparavant. Quant à la taxe de pénalité pour ce malus au poids, un barème progressif est appliqué, en commençant par une taxe de 10 € pour un poids excédentaire allant jusqu’à 1799 kg, puis une pénalité de 15 € de 1800 kg à 1899 kg, et ainsi de suite.

Côté malus, il n’y a donc pas de différence entre l’essence et le Diesel: tous les véhicules de tourisme sont en effet susceptibles d’être impactés par un malus. Il est donc important de vérifier les émissions de CO2 et le poids du modèle avant de l’acheter

Bon à savoir

Début 2024, un décret doit préciser dans quelle mesure certains véhicules de catégorie N1 (type camionnette ou carrosserie pick-up) affectés exclusivement à l’exploitation des remontées mécaniques et des domaines skiables ne sont pas considérés comme véhicules de tourisme, et donc exonérés de malus CO2.Début 2024, un décret doit préciser dans quelle mesure certains véhicules de catégorie N1 (type camionnette ou carrosserie pick-up) affectés exclusivement à l’exploitation des remontées mécaniques et des domaines skiables ne sont pas considérés comme véhicules de tourisme, et donc exonérés de malus CO2.

5. Certificats Crit’Air : une notation différente en fonction du carburant

Depuis la création de Zones à Faibles Émissions (ZFE) au sein des grandes villes françaises, les véhicules sont classés dans différentes catégories appelées Crit’Air selon le type d’énergie utilisée (essence, diesel, électrique, hybride, etc.) mais également en fonction de la date de mise en circulation du véhicule.

Plus le chiffre de la vignette Crit’Air (à apposer sur la partie inférieure droite de votre pare-brise) est élevé, plus la voiture (ou le deux-roues) est considérée comme polluante et risque d’être soumise aux restrictions de circulation :

  • Crit’Air Zéro : les véhicules 100% électriques et hydrogènes ;
  • Crit’Air 1 : les voitures au gaz ou hybrides ou essence à partir de 2011 (norme Euro 5 et 6) ;
  • Crit’Air 2 : les véhicules essence de 2006 à 2010 (norme Euro 4), diesel à partir de 2011 (norme Euro 5 et 6) ;
  • Crit’Air 3 : les voitures essence de 1997 à 2005 (norme Euro 2 et 3) ou diesel de 2006 à 2010 (norme Euro 4) ;
  • Crit’Air 4 : les véhicules diesel de 2001 à 2005 (norme Euro 3) ;
  • Crit’Air 5 : les véhicules diesel de 1997 à 2000 (norme Euro 2).

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