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Quel est l’impact environnemental du chauffage au bois ?

Peu onéreux et performants, les systèmes de chauffage au bois séduisent de plus en plus de Français, qu’ils soient locataires ou propriétaires de leur logement. Chaque année, près de 300 000 appareils domestiques de chauffage au bois sont ainsi vendus dans l’Hexagone. L’une des raisons de ce succès ? Le chauffage au bois affiche de meilleures performances écologiques que le chauffage électrique, au gaz ou au fioul. Explications.

Le bois est-il une énergie renouvelable ?

Le bois : première énergie renouvelable

Le bois est considéré comme une énergie renouvelable au même titre que l’énergie solaire, éolienne ou marémotrice. Par ailleurs, le bois représente 40 % de la production d’énergies renouvelables en France.

 

Dans l’Hexagone, elle vient se placer comme la première énergie renouvelable devant l’énergie hydraulique, photovoltaïque ou éolienne.

Troisième massif forestier européen, la forêt française couvre 17 millions d’hectares, soit 31% de la surface du pays. De plus, la surface forestière de la France tend à s’étendre puisqu’elle a doublé depuis 150 ans. La forêt française se reconstitue à la fois naturellement et grâce à la plantation d’arbres. L’usage du bois comme combustible ne contribue donc pas à la déforestation. En réalité, le problème de la déforestation à l’échelle mondiale est principalement dû à l’exploitation agricole des terres et non à l’utilisation du bois comme combustible.

Dans l’Hexagone, le bois utilisé pour le chauffage provient la plupart du temps de forêts gérées de manière durable. Lorsqu’un arbre est coupé, un autre est replanté. Ce système de gestion permet d’assurer un renouvellement durable du stock de bois. Des labels ont été créés pour indiquer au consommateur que le bois est issu de forêts durables. Les plus répandus sont le label FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification schemes). La certification NF (Normes Françaises) permet aussi de s’assurer de la durabilité du bois. 

 

Quel bilan carbone pour du chauffage au bois ?

Pour mémoire, plus de 300 000 appareils domestiques de chauffage au bois sont vendus chaque année en France. Il est donc important de se poser la question du bilan carbone de cette énergie. Le bois est une énergie neutre en carbone qui ne contribue pas au réchauffement climatique. Lors de son cycle de vie, un arbre absorbe une grande quantité de CO2. En fonction de plusieurs facteurs, un arbre retient entre 10 et 50 kg de CO2 par an. Or, lorsqu’il brûle, le bois libère dans l’atmosphère le CO2 qu’il a absorbé, mais sans en ajouter en plus. Il s’agit donc d’une opération neutre en carbone.  

Les rejets en CO2 du bois sont très limités par rapport à d’autres énergies. En effet, pour une même quantité d’énergie, les rejets en CO2 du bois sont 5 fois inférieurs aux émissions produites par l’électricité.  

 

Un bon équipement pour réduire l’impact environnemental du bois

 

Les appareils modernes qui profitent des dernières innovations technologiques limitent de façon accrue les émissions polluantes et affichent un rendement qui peut atteindre jusqu’à 80 %. Plus les rendements sont élevés, plus le rapport entre l’énergie produite par l’appareil et l’énergie consommée est favorable. Autrement dit, si le rendement d’un appareil de chauffage est élevé, ce dernier est peu gourmand en bois. 

Cependant, 50 % des équipements de chauffage au bois des Français ont plus de 10 ans et sont donc moins performants et plus polluants que les modèles les plus récents. Pour inviter les ménages français à passer à un système de chauffage au bois plus récent et plus performant, l’Agence de la transition écologique (ADEME) a lancé le label Flamme Verte avec l’appui des différents fabricants d’appareils de chauffage. Cet écolabel permet de distinguer les modèles affichant les meilleures performances énergétiques et environnementales. Depuis sa création, les émissions de monoxyde de carbone (CO), qui étaient supérieures à 1 % avant l’an 2000, sont passées à moins de 0,15 % aujourd’hui.  

Bon à savoir

Les modèles les plus performants sont ceux qui affichent le label Flamme Verte 7 étoiles. 

Vous avez envie de passer au chauffage au bois ? Plusieurs solutions récentes affichent des performances environnementales et économiques tout à fait satisfaisantes. À vous d’opter pour celle qui répond le mieux à vos besoins de chauffage. 

La chaudière au bois 

Ces dernières années, les fabricants ont mis sur le marché des modèles de plus en plus performants. Il y a certes un coût d’entrée supérieur à celui des poêles à granulés ou poêles à bois, mais le prix très accessible des bûches vous permet d’envisager des économies sur le long terme. Et le chauffage central au bois est synonyme d’un très bon confort de chauffe. Prévoyez cependant un espace suffisant pour stocker le bois et gardez en tête que vous devrez régulièrement recharger votre chaudière en bûches. Si vous optez pour une chaudière à granulés ou à plaquettes de bois, l’autonomie sera plus grande mais assurez-vous de disposer d’un espace suffisant pour accueillir un silo de stockage. Ces deux derniers types de chaudières sont les championnes de l’autonomie et peuvent s’allumer et s’éteindre selon les besoins de chauffage, et ce sans intervention de votre part. 

Le poêle à granulés 

Moins coûteux que les modèles de chaudière à bois, les poêles à granulés s’installent facilement dans une pièce à chauffer, généralement la pièce de vie. De plus, la plupart des modèles récents se mettent automatiquement à la puissance minimale une fois qu’ils ont atteint la température idéale. Cela permet de maintenir la chaleur sur la durée tout en limitant la consommation d’énergie. Vous souhaitez remplacer votre chauffage par un poêle à granulés ? L’Ademe propose la Prime Air Bois, une aide spécifiquement conçue pour vous aider à financer ce type de projet. 

L’insert de cheminée 

Comme le poêle, l’insert de cheminée est un appareil indépendant que vous pouvez installer assez facilement dans votre pièce de vie. Il fonctionne généralement avec des bûches et doit être alimenté manuellement. 

Les poêles hybrides 

Un peu plus chers que les poêles traditionnels, ce sont des appareils qui peuvent consommer à la fois des granulés de bois et des bûches.  

Les thermo-poêles 

Pour les logements isolés n’ayant pas de grands besoins de chauffage, il peut être intéressant d’étudier l’option des poêles ou insert « bouilleurs ». Ceux-ci permettent de chauffer l’air de la pièce de vie ainsi que l’eau du réseau hydraulique.  

Un combustible de bonne qualité  

Dernier point : qu’il s’agisse de bûches ou de pellets, à l’heure d’acheter du bois de chauffage, sachez que la qualité du combustible est essentielle pour maîtriser sa consommation.  

Pour les bûches, nous vous conseillons de privilégier des produits affichant un taux d’humidité inférieur à 20 %. En effet, un faible taux d’humidité vous permet d’optimiser le rendement de votre chaudière et donc de réaliser des économies d’énergie. 

Pour les pellets ou granulés, nous vous recommandons d’opter pour un produit certifié, par exemple des pellets DIN Plus. Pourquoi ? Pour s’assurer d’une combustion de qualité et donc, là encore, faire des économies d’énergie.

 

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