Le secteur des transports est confronté à une double problématique. Il doit répondre à la demande croissante de mobilité des biens et des personnes, mais également diminuer son lourd impact environnemental. C’est à la croisée de ces chemins qu’il faut trouver des évolutions et des solutions efficaces tout en répondant aux enjeux de la transition énergétique.
Secteur des transports : quels impacts environnementaux ?
Pour mieux comprendre les enjeux et les pistes d’évolution des transports dans la transition énergétique, il faut tirer un bilan de la situation actuelle.
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Les transports et les émissions de gaz à effet de serre
Force est de constater que le secteur des transports présente de lourds impacts environnementaux. Et pour cause, en France, il fait partie des principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) et de dioxyde de carbone (CO2). Selon les chiffres de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) datant d’avril 2018, les transports sont responsables de 39 % des émissions totales de gaz à effet de serre dans le pays.
Dans le détail, plus de la moitié de ces émissions sont produites par les voitures, 20 % des GES sont émis par les poids lourds, et 17 % par les petits véhicules utilitaires. La part restante concerne les deux-roues, les avions et les transports ferroviaires, maritimes et fluviaux.
La quasi-totalité des émissions de gaz à effet de serre (93 %) est liée au transport routier. Un chiffre qui n’a rien de surprenant puisque près de neuf trajets sur dix, en France, sont réalisés en voiture (particuliers et professionnels confondus). De même, 90 % du transport de marchandises du pays se réalise via les différents axes routiers.
Le transport dans les engagements environnementaux français
Le gouvernement français s’est engagé à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de façon conséquente. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) prévoit de diviser par quatre les émissions de GES entre 1990 et 2050, et de réduire ces émissions de 40 % à l’horizon 2030.
Pour répondre à ces grandes ambitions, le secteur des transports doit logiquement tenir un rôle majeur. Pourtant, de ce point de vue, il reste assez irrégulier. Par exemple, en 2017, le secteur des transports a émis 137,9 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2e) de GES alors que l’objectif fixé nationalement était plafonné à 124,7 Mt CO2e.
En parallèle, la France a présenté un bilan encourageant en 2018 puisque le pays a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 4,2 %. Un résultat positif notamment possible grâce à la bonne conduite du secteur des transports, Ce secteur affiche donc une diminution de 1,6 % des rejets de gaz à effet de serre sur 2018. Preuve que les espoirs sont permis concernant l’évolution des transports.
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Quelles évolutions pour les transports dans la transition énergétique ?
Compte tenu de la situation actuelle, les évolutions de la transition énergétique dans les transports routiers tendent à se tourner vers des solutions alternatives et variées pour faire fonctionner les flottes. Électrique, biocarburants ou encore gaz, tour d’horizon de quelques énergies pouvant être utilisées par les parcs de véhicules.
L’électromobilité
La piste d’évolution la plus simple et « rapide » consiste à intégrer de plus en plus l’électrique au sein des flottes. Et cela peut passer aussi bien par des véhicules hybrides – combinant les motorisations électriques et thermiques – que des 100 % électriques. Ils s’inscrivent comme une bonne alternative afin de diminuer efficacement les émissions de gaz à effet de serre, de dioxyde de carbone, de particules fines et, d’une manière plus générale, de polluants comme les oxydes d'azote.
Pour contribuer à développer ses solutions positives pour la transition énergétique, plusieurs mesures doivent être prises et développées :
- Batteries plus autonomes ;
- Territoire maillé avec davantage de bornes de recharge ;
- Temps de recharge plus rapide ;
- Baisse du coût des véhicules ;
- Politiques publiques incitatives, etc.
Les biocarburants
Autres pistes d’évolutions en développement : incorporer davantage de biocarburants dans les véhicules. Issus de matières végétales ou organiques entièrement renouvelables - colza, tournesol, soja, déchets agricoles - ces carburants verts permettent à des parcs automobiles de fonctionner tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Plus précisément, sur toute la durée de son « cycle de vie » (de la plantation à la consommation), un biocarburant émet au moins 50 % de CO2 de moins qu’un carburant fossile. Cela s’explique notamment par le fait que, lors de la phase de croissance, la plante absorbe autant de CO2 que la quantité émise en roulant.
Les biocarburants ne sont pas à opposer aux carburants fossiles « classiques » comme l’essence ou le diesel. Les deux peuvent être mélangés et fonctionner ensemble. C’est le cas, par exemple, des carburants Super Premier 95 - E10 (contenant jusqu’à 10 % d’éthanol), le Superéthanol E85 (contenant entre 65 et 85 % d’éthanol), ou le Ecolium 30 (constitué de 30 % de biodiesel).
Le gaz
Le gaz naturel comprimé (GNC) et le gaz naturel liquéfié (GNL) s’inscrivent, eux aussi, comme des énergies alternatives permettant de répondre aux évolutions de la transition énergétique dans les transports routiers.
Le GNC est un gaz naturel, mélange d’hydrocarbures légers, principalement du méthane. Au niveau des transports, il présente l’avantage de pouvoir être utilisé comme un carburant pour tous types de véhicules : voitures, utilitaires, camions, ou même bateau. Les véhicules légers fonctionnant au GNC sont équipés d’un moteur bi-fuel, relié à deux réservoirs : un pour le carburant fossile, l’autre pour le gaz naturel. Le moteur bi-fuel peut brûler l’essence ou le gaz, et propose une grande autonomie (de 600 km à plus de 1 000 suivant les modèles).
Le GNL, quant à lui, est gaz naturel qui a été porté à l’état liquide, à une température comprise entre -161°C et -163°C. Il est considéré comme une énergie fossile propre puisque, lors de sa transformation, le gaz naturel perd la quasi-totalité de son CO2 et l’oxyde d’azote est également extrait. Il ne rejette que très peu de CO2.
Le GNL s’impose surtout comme carburant utilisé par les navires dédiés au transport maritime et les paquebots de croisière. Un moyen efficace de réduire les émissions de gaz polluants, et les impacts environnementaux.
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