Contenu principal

Les normes, labels et certifications du bois

Si vous avez opté pour un système de chauffage fonctionnant au bois, vous êtes forcément amené à acheter du combustible. Pour être sûr d'opter pour des produits de qualité et respectueux de l'environnement, il est indispensable de s'intéresser aux normes, certifications et labels qui les caractérisent. Petit guide pour vous aider à vous y retrouver... 

chauffage au bois

 

Les normes et certifications dédiées aux pellets

Les pellets, ou granulés de bois, constituent un excellent combustible pour alimenter votre chauffage au bois. Leur production est encadrée par un certain nombre de normes et de certifications garantissant leur qualité. Mais quelle est vraiment la différence entre une norme et une certification ? La première, non obligatoire mais vivement conseillée, est une référence commune pour tous les fabricants. Elle indique quelles sont les caractéristiques à respecter pour produire un pellet de qualité. Quant à la certification, elle résulte d'une démarche volontaire des fabricants qui souhaitent prouver la qualité de leurs pellets en certifiant qu’ils suivent les normes en vigueur.

Une norme européenne de référence pour les pellets

La principale norme européenne encadrant la production de granulés de bois de catégorie A1 (dédiés au chauffage domestique) est la EN 14 961-2 qui correspond à la norme internationale EN ISO 17 225-2. Les principales caractéristiques d'un pellet respectant cette norme sont :

  • Diamètre : 6 mm ± 1 ou 8 mm ± 1
  • Longueur : Comprise entre 3,15 mm et 40 mm
  • Humidité : Maximum 10 %
  • Cendres : Maximum 0,7 %
  • Résistance mécanique : Minimum 97,5 %
  • Taux de fines : Maximum 1 %
  • Additifs : Maximum 2 %
  • Pouvoir calorifique inférieur (PCI) : Compris entre 4 600 et 5 300 kWh/kg
  • Masse volumique apparente : Minimum 600 kg/m3
  • Origine matière première : Bois vierge (naturel)
  • Température de fusion des cendres : Minimum 1 200°C
  • Azote : Maximum 0,3 % 
  • Soufre : Maximum 0,03 %
  • Chlore : Maximum 0,02 %
  • Contrôle des métaux lourds : Oui

Trois certifications pour les pellets

En complément de cette norme européenne, les fabricants souhaitant produire des granulés de qualité peuvent prétendre à trois certifications : 

  • DIN Plus, la référence : cette certification allemande créée en 2008 est délivrée par l'organisme DIN CERTCO et répond aux recommandations des normes EN 14961-2 et ISO 17225-2. Elle vous assure un haut niveau de qualité car les pellets sont soumis à de nombreux contrôles qui portent notamment sur la masse volumique, la résistance mécanique, la température de fusion, le taux d'humidité ou l'origine du bois. Des contrôles aléatoires peuvent être menés dans les usines et cette certification est valable cinq ans.  
  • NF biocombustibles solides granulés, une certification française : elle classe les pellets en trois catégories, le bois haute performance pour tous les poêles, le bois standard au taux de cendre et de particules plus élevé et le bois de qualité industrielle destiné aux professionnels. 
  • EN Plus, la certification européenne : elle va au-delà des prescriptions de la norme EN 14961-2 en incluant notamment la part du bois certifié (PEFC et SFC) utilisé et en prenant en compte la qualité de la logistique. 

 

 

 

Si elles sont toutes les trois gages de qualité, ces certifications comportent toutefois quelques différences. Par exemple, les pellets conformes à la certification NF biocombustibles ont une masse volumique comprise entre 650 et 700 km/m3 tandis que ceux certifiés DIN Plus et EN + ont une masse volumique supérieure à 600 km/m3. Le pouvoir calorifique des pellets certifiés DIN Plus et EN + est identique et est supérieur à 4 600 kWh/kg pour les granulés certifiés NF biocombustibles. 

Dans tous les cas, les normes et certifications sont indiquées sur les paquets de pellets ou sur votre facture : pensez à vérifier ! 

 

Des labels pour vérifier la qualité du bois

Au-delà des pellets, c'est toute la filière bois qui est concernée par différents labels. Plusieurs attestent de la qualité du bois, de la gestion responsable des forêts, des équipements de chauffage au bois et des professionnels du secteur. Les labels, complémentaires aux normes et aux certifications, sont des indications à l’attention des particuliers qui vous permettent de vous aiguiller dans vos choix.  

Deux labels garants d'une gestion raisonnée des forêts

Au moment de choisir votre combustible, il est important d'opter pour des produits respectueux de l'environnement. Deux principaux labels vous aident à choisir 

Le label FSC, la référence mondiale : créée en 1993, l'organisation FSC (Forest Stewardship Council) à l'origine du label régit 7% des forêts du monde. Ce label a une dimension environnementale mais aussi sociale. Ainsi, les exploitants des forêts labellisées s'engagent à réduire l’impact environnemental de leur gestion des forêts, à préserver les écosystèmes et à favoriser la diversité biologique. Dans le même temps, ils doivent respecter une dizaine de principes, liés au bien-être et aux droits des travailleurs et populations locales. Pour obtenir le label, les exploitants sont audités une première fois, puis chaque année afin de vérifier qu'ils continuent de répondre aux préconisations de l'organisation. 

Le label PEFC, garant d'une gestion durable des forêts : signifiant Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes, ce label international depuis 2001 regroupe une cinquantaine de pays adhérents. Il est attribué à différents acteurs de la filière : exploitants forestiers, entreprises qui transforment et commercialisent le bois sous toutes ses formes, distributeurs... Le cahier des charges, réactualisé tous les cinq ans, impose aux professionnels souhaitant être labellisés de : 

  • renouveler de façon responsable les arbres des forêts. 
  • favoriser la biodiversité. 
  • assurer la préservation de l’environnement forestier dans son ensemble (sol, faune, flore, etc.). 
  • éviter l’utilisation de fertilisant, produit chimique ou OGM pour gérer les forêts. 

 

Des labels pour s'assurer de la qualité de son équipement et des compétences des professionnels

Le combustible n'est pas le seul élément concerné par les labels, c'est aussi le cas du matériel et des professionnels du secteur. 

  • Flamme Verte, un label pour choisir le bon équipement : créé en 2000, ce label certifie la qualité des équipements de chauffage au bois. Plusieurs critères sont évalués, comme le rendement ou le respect de la qualité de l'air. Les équipements labellisés reçoivent entre 5 et 7 étoiles permettant ainsi aux particuliers de faire leur choix. 
  • Qualibois, la garantie d'un professionnel qualifié : ce label est délivré par l’association Quali’EnR aux entreprises et artisans spécialisés dans l’installation d’équipements de chauffage au bois. Ce label vise à aiguiller les particuliers vers des professionnels compétents et reconnus garants de l’environnement (RGE). Pour recevoir cette labellisation, il faut suivre des formations spécifiques et signer la charte Qualibois. La présence de ce label est essentielle si vous souhaitez bénéficier d'aides financières au moment de réaliser des travaux. 

Des conseils à respecter pour se chauffer au bois en toute sécurité 

Une fois votre combustible choisi, vous pouvez profiter de votre installation de chauffage au bois. Mais pour vous assurer confort et sécurité mois après mois, il est important de suivre certaines recommandations : 

  • Confiez l'installation de vos équipements à un professionnel : la première chose à faire pour réduire les risques d’accidents est de faire installer son système de chauffage au bois par un professionnel qualifié (RGE Qualibois). Raccordement, apport d’air pour la combustion, distance à respecter entre le mur et l’appareil, emplacement dans l’habitation, sortie de toiture... il connaît toutes les règles à respecter et saura vous conseiller pour bien utiliser votre installation. 
  • Faites entretenir régulièrement votre chaudière : les chaudières au fioul, au gaz au charbon et au bois d'une puissance comprise entre 4 et 400 kilowatts doivent être entretenues au moins une fois par an par un chauffagiste. Il vérifie et nettoie plusieurs éléments, contrôle le niveau d'émissions de monoxyde de carbone, ajuste les réglages... ce qui vous garantit un confort d'usage et un fonctionnement sûr. A la fin de son intervention, il vous remet une attestation, à conserver. Attention, en cas d'oubli et de sinistre lié à la chaudière, votre assureur peut refuser de vous indemniser. 
  • Faites ramoner les conduits : de même, il est indispensable de faire ramoner les conduits d'évacuation de fumées une fois par an. Cette tâche doit également être confiée à un professionnel. À noter que l’obligation de ramonage peut être portée à deux fois par an si la consommation de l’appareil s’élève à plus de 10 stères par an. Votre organisme d’assurances et la région peuvent aussi imposer deux ramonages par an. L’un des deux ramonages doit toujours avoir lieu pendant la période de chauffe.  
  • Vérifiez le fonctionnement des détecteurs de fumées : depuis mars 2015, l'installation d’un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) est obligatoire. Ils servent à détecter les fumées émises dès qu’un incendie démarre et à alerter les habitants via un puissant signal sonore. Il faut vérifier régulièrement leur bon fonctionnement et remplacer les piles si nécessaire. 

Tous nos conseils sur les énergies de votre habitat

Votre accès rapide à nos parcours et rubriques