3 questions à se poser avant d'installer un système de chauffage au bois

Le chauffage au bois séduit de plus en plus de foyers, que ce soit en raison de ses atouts économiques, de ses avantages écologiques, ou encore du confort thermique procuré. Mais avant d’installer un poêle, un insert ou une chaudière, certaines vérifications doivent être effectuées dans votre logement. Lesquelles ? Réponse tout de suite !

Mon logement est-il adapté à l’installation d’un chauffage au bois ?

Avant d’investir dans un appareil de chauffage au bois, plusieurs éléments techniques et pratiques doivent être pris en compte. L’objectif ? Garantir une installation sûre, performante et aux normes.

Existe-t-il un conduit d’évacuation des fumées ?

C’est le premier point à vérifier. Si votre logement dispose déjà d’un conduit de cheminée en bon état, il pourra — dans la plupart des cas — être utilisé, après un tubage adapté. Sinon, il faudra en créer un.

L’emplacement est-il sécurisé et suffisamment spacieux ?

L’appareil doit être installé sur un sol résistant à la chaleur, éloigné des matériaux inflammables. Un dégagement de sécurité est obligatoire autour de l’appareil : prévoyez entre 20 et 50 cm selon les modèles. L’espace doit aussi permettre une bonne circulation de l’air.

Y a-t-il des contraintes techniques spécifiques ?

Certains logements sont plus faciles à chauffer que d’autres. Avant toute installation, prenez le temps d’évaluer :

le volume à chauffer ;
l’isolation thermique ;
la configuration intérieure ;
les matériaux de construction.

L’accès au bois est-il pratique ?

Qu’il s’agisse de bûches ou de granulés, le bois nécessite un stockage au sec et un approvisionnement. Pensez à l’accessibilité pour la livraison, à la place disponible pour stocker plusieurs mois de combustible et à la facilité d’approvisionnement dans votre région.

Les normes de sécurité sont-elles respectées ?

L’installation doit être conforme aux normes NF DTU 24.1 et 24.2 (pour les conduits et appareils), au règlement sanitaire départemental, et respecter les distances de sécurité vis-à-vis des parois, meubles et matériaux combustibles. Attention, en zone classée ou en copropriété, d’autres règles peuvent s’appliquer.

Bon à savoir

Avant tout projet, un diagnostic réalisé par un professionnel est fortement recommandé. Il permettra de valider la faisabilité technique, de vérifier l’état du conduit, de proposer un appareil adapté à votre logement et de garantir une installation conforme aux exigences réglementaires.

Quel système et quelle puissance choisir ?

Il existe plusieurs types d’appareils de chauffage au bois, chacun répondant à des usages différents. Le choix dépend de vos objectifs de confort, d’autonomie et du type de logement.

Poêle, insert ou chaudière ?

Le poêle à bois convient parfaitement en chauffage d’appoint ou principal dans une pièce ouverte. Il offre une montée en température rapide et une belle flamme visible. L’insert, pour sa part, s’intègre dans une cheminée existante pour la rendre plus performante. Enfin, la chaudière à granulés remplace un système central classique et peut alimenter des radiateurs et produire de l’eau chaude, avec une grande autonomie.

Chauffage principal ou d’appoint ?

Pour chauffer toute la maison, un poêle à granulés programmable ou une chaudière sont plus adaptés. Pour un complément au chauffage existant, un poêle à bûches peut suffire.

Comment choisir la puissance ?

La puissance d’un appareil se calcule selon :

le volume à chauffer (généralement 100 W/m² pour un logement bien isolé) ;
l’isolation du bâti ;
le climat local.

Et le bois ?

La qualité du combustible est essentielle : utilisez toujours du bois sec (moins de 20 % d’humidité) ou des granulés certifiés DINplus ou ENplus®, pour garantir performance, sécurité et durabilité de votre installation.

Quelles démarches et précautions pour une installation réussie ?

Installer un chauffage au bois ne s’improvise pas. Voici les grandes étapes à suivre pour une mise en œuvre efficace, conforme et sécurisée.

Choisir l’emplacement avec soin

L’endroit doit permettre un bon tirage, une diffusion homogène de la chaleur, et respecter les distances de sécurité. Il doit également être proche d’un mur extérieur pour le conduit de fumée — sauf en cas d’installation verticale.

Protéger les surfaces et réaliser les raccordements

Le sol doit être protégé avec une plaque en matériau incombustible si nécessaire. Les raccordements au conduit et à l’arrivée d’air (si besoin) doivent être étanches et conformes aux normes.

Faire appel à un professionnel qualifié

L’installation doit impérativement être confiée à un professionnel RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour bénéficier d’aides financières (MaPrimeRénov’, CEE…) et garantir la conformité de l’équipement.

Le professionnel vérifiera :

l’état du conduit ;
la conformité de l’appareil ;
le bon fonctionnement de la ventilation ;
le respect des normes de sécurité

Bon à savoir

Une fois installé, l’appareil devra faire l’objet d’un entretien annuel obligatoire par un professionnel, et de deux ramonages par an si l’appareil fonctionne régulièrement.